Dans le cadre du premier webinaire TANDEM de 2024: les approches participatives dans la rénovation des logements sociaux et abordables, environ 30 participant·e·s ont discuté les défis dans la rénovation de logements sociaux et abordables. Les trois intervenant·e·s ont mis en lumière les raisons et les manières d’inclure les locataires dans les processus de rénovation de logements sociaux et abordables.
Le secteur du bâtiment reste responsable de plus d’un tiers des émissions totales au niveau européen. Dans ce contexte, la rénovation énergétique des logements sociaux est particulièrement complexe et permet à la fois de réduire les coûts énergétiques et d’améliorer la qualité de vie.
Dans son introduction, Stefanie Horian (doctorante en architecture à TU Delft) a présenté le cadre réglementaire européen de la rénovation énergétique des bâtiments et a souligné l’importance des innovations sociales afin de pouvoir s’adresser aux personnes vulnérables comme les personnes à bas revenu, les familles ou encore les personnes âgées. À travers plusieurs exemples modèles de différents pays européens, collectés dans le cadre de sa participation au projet SHAPE-EU, la doctorante a montré qu’il était possible de concevoir des projets de rénovation avec les résident·e·s et d’éviter des relogements temporaires ou des augmentations de loyer.
Ensuite, Bianca Momo Skowron (Ville d’Essen) et Mathieu Peyret (SDH Groupe Action Logement, bailleur social en Isère) ont présenté deux exemples sur leurs territoires :
- la ville comestible dans le KlimaQuartier Katernberg-Beisen à Essen
- les auto-rénovations accompagnées à Echirolles dans la banlieue grenobloise
Ces exemples ont démontré les effets enrichissants de la participation des locataires dans la planification de grands projets de rénovation, ainsi que pour la qualité de vie et la cohésion au sein du quartier. Il est essentiel de communiquer au sein de la communité locale afin de les faire participer et adhérer à cette rénovation, et cette communication se distingue de la communication du projet vers l’extérieur. Dans l’idéal, cela permettrait d’améliorer l’état du patrimoine à long terme et d’influencer positivement l’attitude des habitant·e·s vis-à-vis de la protection du climat grâce aux premières expériences d’auto-efficacité.
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